Josée Lafleur

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours senti que j’étais venue accomplir quelque chose sur cette planète. Malgré que je fusse incapable de m’expliquer cette intuition, j’ai vécu des situations qui m’ont amenée à plonger en moi à la recherche d’un quelconque trésor. À 5 ans, regardant ma mère droit dans les yeux, je lui parle de mon avenir. Ne comprenant pas grand-chose, tout ce que je sais c’est que je participe à changer les gens. Ce souvenir est aussi vivace aujourd’hui qu’il l’était à l’époque. Je me souviens de la couleur de sa jaquette, de ce que ma mère faisait à ce moment précis, là où était le soleil et là où je me tenais. Ma mère a été capable de me recevoir, sans toutefois comprendre. À 13 ans, je suis à écouter un reportage en classe avec d’autres élèves. On y parle de différentes professions. Comme je suis parmi les plus grandes de la classe, je suis assise en arrière. Le dernier métier dont il est question attire mon attention : c’est celui d’une physiothérapeute. Subitement, une boule de lumière sort du téléviseur à une vitesse fulgurante et pénètre mon front. Légèrement troublée, je regarde mes amies pour comprendre ce qui vient de se produire. Aucune d’entre elles ne semblent avoir vu cette boule lumineuse. Je ne partagerai pas cet événement, mais dès lors, j’avise mes parents que lorsque je ‘’serai grande’’, je deviendrai physiothérapeute. Et c’est ce que je fus pendant plus de 22 ans. J’ai adoré contribuer à transformer les douleurs musculo-squelettique de ma clientèle en souplesse, en retour de leur mobilité, les libérant au passage de leur souffrance.